Le programme Whole30 a été créé par Dallas Hartwig et Melissa Hartwig en avril 2009, il est présenté dans leur ouvrage, It Starts With Food. Pour de plus amples informations, vous pouvez visiter leur site http://whole30.com
Vous êtes arrivé à la fin de votre Whole30, félicitation ! Vous avez réussi à respecter le programme à la lettre pendant au moins 30 jours, si ce n’est plus si vous avez souhaité prolonger l’expérience. Ce programme vous a apporté un certain bien-être et vous a peut-être soulagé de plusieurs maux et il est important de savoir comment se comporter après le programme pour ne pas en perdre tous les bénéfices.
Rappelons-nous que, si le programme est une sorte de mise à jour, les aliments nocifs le sont toujours autant et ils auront toujours le même impact qu’avant le programme. Si le Whole30 vous a permis de vous rendre compte que certains aliments ne vous convenaient pas, tout l’enjeu consiste à déterminer avec exactitude lesquels parmi tous ceux que vous avez évités. Si au lendemain du 30e jour vous vous ruez sur tous ce qui vous était interdit pendant le Whole30 vous ne pourrez pas savoir quels aliments vous conviennent ou non, c’est la raison pour laquelle il va falloir procéder à une réintroduction progressive et méthodique.
Dans l’idéal, on ne peut que vous conseiller d’avoir au quotidien la même alimentation que durant le Whole30. Mais nous sommes avant tout humains et pas des machines et nous ne pouvons pas forcément nous passer psychologiquement de tous ces aliments de façon définitive. Par contre, il y a certains aliments que vous n’aurez peut-être pas envie de remettre dans votre alimentation et, dans ce cas, il est inutile de les inclure dans le processus de réintroduction.
Processus de réintroduction
Vous n’en avez pas tout à fait fini avec le Whole30 pour tout vous dire. Pendant une bonne dizaine de jours, vous allez réintroduire les familles d’aliments de façon isolée, tout en gardant le reste de votre alimentation en mode Whole30. Ceci est indispensable afin d’évaluer de façon précise l’effet que va avoir la réintroduction de chacun des aliments.
On va réintroduire une famille d’aliment à chaque repas sur une journée puis laisser passer 2 ou 3 jours avant de réintroduire un autre aliment de façon isolée, et ainsi de suite.
Voici un planning de réintroduction que vous pouvez suivre ou que vous pouvez moduler en fonction de vos besoins et des aliments que vous souhaitez ou non réintroduire dans votre alimentation. Vous noterez que l’on commence avec les aliments les moins nocifs pour finir avec les plus problématiques de façon générale.
Jour 1 – Les légumineuses
Le premier jour, vous réintroduirez à chaque repas un aliment de la famille des légumineuses. Par exemple, un peu de beurre de cacahuètes au petit déjeuner, des lentilles au déjeuner et du soja au diner. Le reste de votre alimentation reste en mode Whole30.
Reprenez ensuite une alimentation 100 % Whole 30 pendant les jours 2 et jour 3.
Jour 4 – Les céréales sans gluten
Testez de la même façon les céréales qui ne contiennent pas de gluten comme le riz, l’avoine, ou le quinoa, sur une journée complète, en gardant le reste de votre alimentation en mode Whole30, c’est-à-dire que vous évitez également les légumineuses que vous avez testées à J1.
Reprenez ensuite une alimentation 100 % Whole 30 pendant J5 et J6.
Jour 7 – Les produits laitiers
Selon le même principe, vous pourrez par exemple prendre un yaourt le matin, du fromage blanc à midi et du fromage le soir. Tout en gardant le reste de votre alimentation en mode Whole30.
Reprenez ensuite une alimentation 100 % Whole 30 pendant J8 et J9.
Jour 10 – Le gluten
Le dernier mais non le moindre. Durant ce 10e jour vous allez réintroduire des aliments contenant du gluten sur chaque repas de la journée. A titre d’exemple, 2 tranches de pain le matin, des pâtes complètes à midi et de la semoule le soir. Tout en gardant, une fois de plus, le reste de votre alimentation en mode Whole30 et en faisant suivre cette journée par deux ou trois jours d’alimentation 100% Whole30.
Ceci est un exemple de plan mais à vous de le moduler selon votre profil. Si vous avez une alimentation paléo au quotidien, vous aurez peut-être envie de ne réintroduire que les substituts, les sucres naturels et le chocolat ou si vous avez fait un Whole30 auto-immune, votre processus de réintroduction sera plutôt centré sur les solanacées, les graines oléagineuses et les œufs, etc.
Quelle tolérance ?
A chaque étape du processus de réintroduction vous aller être attentif aux signes que votre corps vous envoie et cela va vous permettre de décider si oui ou non vous devez réintroduire un aliment et, si oui, à quelle fréquence et dans quelles quantités.
Cependant, il est possible que ces quelques jours ne soient pas suffisants pour que les effets d’un aliment soient perceptibles. Ils vont peut-être se faire sentir au bout de quelques semaines (fatigue, fringales, troubles digestifs, déséquilibres hormonaux, déprime, sautes d’humeur, etc.). L’absence de réaction immédiate ne veut donc pas forcément dire qu’un aliment n’est pas problématique.
D’autre part, d’un point de vue psychologique, il est possible que vous ayez tellement envie de réintroduire un aliment particulier que vous allez avoir tendance à minimiser ses effets lors de la réintroduction. Il s’agit alors d’être honnête avec soi-même et de réellement écouter son corps.
Ensuite, les effets d’un aliment seront plus ou moins forts et dérangeants selon les personnes. A chacun de faire ses choix en fonction de ses propres réactions mais également du degré d’inconfort qu’il est prêt à accepter pour pouvoir se permettre de consommer un aliment. Ce qui est important, c’est avant tout d’agir en pleine connaissance de cause, de connaitre avec exactitude l’effet de chaque aliment sur son corps et de faire des choix éclairés en fonction de cela.